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La Cabane chez Nathalie sauvée

Par 30/03/2017avril 5th, 2017Articles
Ⓒ SYLVAIN MAYER

[Article originellement paru dans La Presse+]

Ⓒ SYLVAIN MAYER(Shawinigan) Le sort de la Cabane chez Nathalie, à Saint-Mathieu-du-Parc, a été scellé en une quinzaine de minutes, vendredi matin, lors de l’assemblée des créanciers à l’Auberge Gouverneur de Shawinigan. Même si la proposition concordataire a subi de légères modifications, le plan de relance a finalement été accepté à l’unanimité, ce qui consolide l’avenir de l’entreprise.

Seulement trois créanciers s’étaient déplacés pour cette assemblée. Rappelons qu’à la suite de difficultés financières, la Cabane chez Nathalie avait déposé un avis d’intention de faire une proposition à ses créanciers le 3 août dernier. Selon le dernier bilan déposé le 13 janvier, l’entreprise traînait un passif de 902 266 $ et un déficit de 473 266 $.

Malgré les démêlés, la Cabane chez Nathalie a continué d’accueillir les visiteurs cet hiver. L’aval des créanciers permet ainsi à l’entreprise de poursuivre ses activités sans épée de Damoclès au-dessus de la tête.

«La proposition a reçu l’assentiment requis par la loi», confirme Marc-André Houle, syndic au dossier. «Je suis bien content que les déboires financiers soient derrière eux.»

«C’est intéressant de noter qu’un syndic, ce n’est pas seulement pour les faillites», pointe M. Houle. «Nous avons apporté une assistance pendant la restructuration, nous avons aidé à négocier des modalités qui tiennent compte du budget de l’entreprise. Les activités saisonnières amenaient une difficulté supplémentaire, mais nous sommes très satisfaits du résultat.»

Évidemment, les créanciers garantis détenaient la clé pour la poursuite des activités. Il s’agissait de la Caisse Desjardins des Trois-Rivières, de l’entreprise G. Doyon Cuisine, de Capital Transit et de Fatoumata Diaby, actionnaire de l’entreprise au début du projet.

«Les négociations les plus difficiles ont été avec les créanciers garantis, ce qui est normal parce qu’ils ont des positions plus fermes sur l’entreprise», commente M. Houle. «Ça s’est quand même bien déroulé.»

Le syndic glisse que de «petites modifications» ont été apportées à la proposition concordataire pour les créanciers garantis, mais n’a pas souhaité apporter de précision. Mme Diaby, qui s’était déplacée à l’assemblée, devait céder ses actions en retour d’un montant forfaitaire de 120 000 $.

En ce qui concerne les créanciers ordinaires, ils se partagent une somme de 40 000 $, telle que le prévoyait la proposition concordataire.

Soulagé, le copropriétaire, Lévis Guay, se félicitait d’avoir fait appel à des professionnels avant que la situation financière de son entreprise se détériore au point de la mettre en péril.

«Nous avons été très bien accompagnés dans cette démarche», témoigne-t-il. «Je suis surtout satisfait que tous les créanciers embarquent dans l’aventure, ce qui nous permet de continuer nos activités.»

M. Guay mentionne qu’il ne s’attend pas à des changements importants dans la programmation au cours des prochains mois. La saison des sucres qui se pointe le bout du nez constituera assurément un moment fort pour célébrer ce nouveau départ.

«Nous serons en mesure de mieux gérer les sorties monétaires», assure-t-il. «Au-delà de ça, il s’agira d’avoir le coeur à l’ouvrage!»

Guy Veillette